Nymphéas et végétaux
Logé sur 6 étages dans une aile de l’institut de botanique de Montpellier, l’herbier MPU présente une impressionnante collection de plantes. Dans une époque où la nature est parfois encore considérée comme entité négligeable, j’ai décidé de travailler avec ce patrimoine considérable.
Dans ce vaste monde botanique, mon choix s’est porté, dans un premier temps, sur les nymphéas, sur les espèces méditerranéennes menacées et puis plus généralement sur des végétaux « graphiques » dont l’esthétique m’interpelle.
Pour ce travail j’utilise à nouveau la technique que j’appelle « cellulogravure » qui permet une grande liberté de forme et un jeu dans les épaisseurs de la matrice donnant de nombreuses nuances à l’impression. La fragilité des végétaux est rendue par la fragilité des matrices imprimantes. Elle présente aussi l’avantage d’être respectueuse de l’environnement.
Mon intervention artistique est assez minimaliste, après avoir choisi dans la collection MPU les planches qui me « parlent » je reconstruis la forme du végétal en l’agrandissant et je lui donne des couleurs grâce aux encrages multiples sans aucune préoccupation réaliste.
Série Nymphéas 2019, 65×50 cm. Cellulogravure sur papier Arches.