Né en 1967. J’ai suivi ma formation à l’école des Beaux-Arts de Montpellier. Dès 1990 la gravure devient mon principal médium d’expression, j’ai longtemps expérimenté la collagraphie et je cherche toujours de nouvelles techniques dans une volonté d’évolution traditionnelle de l’estampe. Depuis 2001, parallèlement aux expositions et aux résidences à l’étranger, j’enseigne les techniques de l’estampe.
En 2007 je participe à la fondation de la Maison de la Gravure Méditerranée, lieu de pratique, de découverte et de recherche sur l’estampe, que j’anime jusqu’en 2016.
Pour beaucoup d’artistes, l’estampe est encore un moyen de produire des multiples. Pour certain c’est un véritable médium d’expression. Après avoir pratiqué quelque temps la peinture, je me suis exclusivement tourné vers la gravure.
Depuis longtemps ma recherche en estampe se concentre sur trois points : la taille, la spontanéité d’exécution et la toxicité réduite dans l’exécution d’un projet. Le travail du graveur n’a rien à voir avec celui du peintre, surtout en estampe contemporaine où la diversité des matériaux utilisables élargit à l’infini le champ des images réalisables.
Le graveur est lié à la matière, il joue avec les matériaux, il les façonne dans le dessein de laisser leur empreinte sur le papier ou sur tout autre support.
Les techniques d’impression sont innombrables, il ne faut pas hésiter à en utiliser plusieurs pour réaliser une même image. Recherche, mélange, impression, réimpression, la technique n’est là que pour nous aider à obtenir l’image que l’on souhaite. Cherchons, réalisons, imprimons!
Le fil conducteur de mon travail se situe au niveau du langage, le langage au sens large, le signe qui permet de communiquer. L’estampe est à l’évidence le médium approprié pour montrer le signe, elle a toujours été le support de la mémoire et de l’écrit, donc de l’échange. Le langage est une de nos racines, il est formateur d’une construction mentale.
Collections publiques :
Conseil Général de Vaucluse – Avignon
Conseil Régional de Languedoc-Roussillon – Montpellier
Musée National M.K. Ciurlionis – Kaunas, Lituanie
Musée des Alpilles – Saint Remy de Provence
Une empreinte n’a pas toujours la forme même du corps qui l’a imprimée et elle ne naît pas toujours de la pression d’un corps. Elle reproduit parfois l’impression qu’un corps a laissé dans notre esprit, elle est empreinte d’une idée. L’idée est signe des choses, l’image est signe de l’idée, signe d’un signe.